mercredi 14 novembre 2007

La forêt interdite



Chaque matin, je vais dans la forêt interdite pour y chercher des plantes.

Je ne vous recommande pas de me suivre, de nombreuses bestioles s’y trouvent et les rencontres ne sont pas toujours très heureuses.

Tenez, l’autre jour, j’y ai croisé un mille-pomme-de-terre (appelé vulgairement « mille patate ») C’est une sorte de spectre entouré de fécule de pomme de terre. Un calvaire !
Pour s’en débarrasser, j’ai dû dénicher un poêle à frire que j’avais préalablement caché il y a quelques temps sous les ronces. J’y ai même déchiré quelque peu le tissu de ma manche, ce qui m’a valu quelques problèmes par la suite… mais c’est là une autre histoire.

Heureusement, la confrontation n’a pas traîné..
il y a pas à dire, la cuisson à l’huile, il n’y a que ça de vrai.

Enfin… j’aime beaucoup me rendre dans la forêt, même si je n’ai pas vraiment le droit.
Les plantes qui y poussent sont… comment dire ? Si différentes de celles du village.
Par exemple, un simple lys. Dans le village, ils ne poussent que lorsqu’ils sont préalablement arrosés, puis alors, puis ils se mettent à dormir, à rester bêtement immobiles… jusqu’à ce qu’une bonne âme les coupes enfin.
Alors que dans la forêt, le lys pousse sans attendre les aléas du climat, se promenant même ici et là lorsque nul regard ne le poursuit. De même, elle n’hésitera pas, elle, à me chuchoter d’étranges mots à l’oreille s’il me prend à passer vraiment tout près d’elle (et sans faire trop de bruit, bien entendu).



Hélas, les plantes restent souvent incompréhensibles de leurs paroles, se contentant la plus grande partie du temps à mimer le son du vent, de la pluie ou de la lune qui passe.

Malgré tout, moi, j’aime bien.

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